Critique d'un spectacle de Jean Leloup

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Par: Ralph

Jean au Métropolis le 14 mai 1999

Pour célébrer son 37e anniversaire, Jean a débuté son show en lisant à son
auditoire un extrait d'une biographie de Bill Gates, avant de jouer quelques
chansons entrecoupées de propos loupiens. Après un petit 15 minutes de Faire
des enfants, Jean a semblé troublé et s'est sauvé en coulisse. Jusqu'à ce
point, la chimie du groupe n'avait pas fait trop d'éclats... et le nombre
irritant de gens qui montaient sur le stage avant de sauter pour body surfer
dérangeait Jean, qui leur a lancé que "le prochain qui monte sur le stage y
va recevoir une grosse guitare en pleine face". Une Les Paul 1972, pour être
plus précis. Le reste du show a sûrement comblé les désirs de quiconque se
trouvait au Métropolis, le groupe semblant à partir de ce point uni et
puissant. Jean s'est même permis une dizaine de notes du Temps des
cathédrales (dont 9 sans fausser!), qui devait avoir joué dans cette même
soirée un peu plus loin, au théâtre St-Denis.

Tout semblait aller pour le mieux jusqu'au moment où, sans crier gare, les
musiciens ont semblé mourir durant L'amour est sans pitié. Tout juste après
le solo de la composition d'Alexis Cochard, ce dernier et Mark Lamb ont
semblé perdre toute communication avec Jean et son batteur Alain Bergé. La
chanson, comme les trois suivantes, se sont bien terminées, mais sans
émotion, et avec un flagrant manque d'unité entre les musiciens. Aussi,
visiblement pas complètement satisfait, Jean s'est éclipsé d'un faible
"merci beaucoup" après La vie est laide, durant laquelle le porblème
s'est poursuivi. 

Après quelques minutes de hurlements, l'auditoire a eu le plaisir de voir
revenir sur scène Jean et sa guitare, qui ont interprété ce qui a fini
globalement par ressembler à une nouvelle chanson (probablement improvisée
à moitié) parlant de "my guitarrre", puis une courte Je joue de la
guitare. Au son des premières notes de Fourmis, le groupe est revenu
une dernière fois livrer son talent, avec une cohésion certainement
retrouvée. 

Somme toute, une soirée valant sûrement plus que les 30$ du billet. 

Voici une liste des chansons jouées (pas dans l'ordre) et une appréciation
où j'ai kèk chose à dire. 

Voyager, Bertha, Cookie (une version moins heavy que l'originale, mais
sûrement moins spatiale que celle de 1998), Alger (arrangements de groupe,
plus rock et fort appréciable), Faire des enfants (éveidemment très longue
et groovy), Dr Jeckyll And Mr Hyde, 1990, La pluie, Edgar, L'antiquaire
(excellente version encore plus bluesy, et Jean rigolait sans cesse,
laissant le public chanter pour ensuite dire "hey chuis jaloux, j'peux-tu
chanter?" avant de reprendre au mauvais endroit...), Le monde est
pleurer, Vampire (choix étonnant qu'ils ont fait durer au moins une dizaine
de minutes, un autre jam groovy), Isabelle (jamais à la hauteur de
l'originale, mais un bon moment quand même), Printemps été (annoncée par
lui-même comme "le plus récent succès de Jean Lelouppp"), L'amour est sans
pitié (moins cylique et sédativement hypnotisante que l'originale, mais
bien rendue jusqu'au point dont j'ai parlé il y a quelques paragraphes),
Les filles à canon (jouée de façon désorganisée et un peu morte), La
vie est laide (dernière chanson avant le rappel, même problème, quoique
moins évident), Je joue de la guitare (version plus courte, faite au
rappel, après un morceau inconnu), Fourmis (dernière chanson, qui a vu
l'unité du groupe revenir dans un autre bon jam), L'étrangleur (très
théâtral, une lente balade entrecoupée de bouts upbeats, au cours de
laquelle Jean semblait essayer de faire perdre le rythme à son groupe
par ses gestes). 

Appréciation de chacun... Mark Lamb: toujours inchangé, excellent guitariste
possédant le sens de ce que Jean appelle le groove; Alexis Cochard: bassiste
par intérim (Jean ayant depuis Le Dôme pris la deuxième guitare), il a
rempli son rôle, et semblait visiblement plus enjoué durant les quelques
pièces où il tenait une guitare (à noter: c'est lui qui a fait le solo de
Yves Desrosiers dans Isabelle, Mark Lamb s'occupant d'en improviser un
autre); Monica & l'autre choriste: tududu, dududu, dududu...; Alain Bergé:
le seul qui est demeuré régulier toute la soirée, montrant son talent
immense en suivant l'insuivable Jean; celui qui jouait des keyboards:
chépas trop c'est qui, mais c'est une bonne personne qui a réussi au moins
à me faire oublier que j'ignorait son identité (il a aussi joué de la bass
quelques fois, et faisait les sons étranges qui caractérisent Les fourmis.
C'est tout... ah non, qui j'oublie?... ah oui, Jean a solidement performé
côté guitare et a été égal à lui-même côté voix.

Dernière mise à jour le 9 février 2013. Conception: SD. Photo par Vincent Renaud.
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