Personne II: Paroles

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PERSONNE II

Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient de mon inscription
Et tandis que les feuilles d'automne tombent
Recouvrant à jamais mon nom
Disait sans cesse le squelette, le mort couvert de pâquerettes

Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient de mon inscription
Et tandis que je me désagrège, que dans le sable je m'allège
Tout va bien sous mon cimetière, je suis tranquille à présent
Il y a toujours quelques passants, il y a toujours quelques amants
Quelques rêveurs solitaires qui savent mon nom étrangement (x2)

Il est joli mon cimetière
Avec ses petits murs de pierres
Ses belles clôtures blanches
Et ses parterres de pervenche

Le vent est doux au cimetière, les feuilles volent éclatantes,
et un nouveau rêveur solitaire,
un naufragé, un suicidaire, un jeune couple qui prend l'air,
j'ai été amoureux en mon temps, j'ai haï beaucoup moins souvent,
et maintenant que je me repose, qu'en sable je me métamorphose
Cela ne me fait pas grand-chose, je vois la mort en rose (x2)

Personne ne se souvient où est ma tombe, personne ne se souvient...

Et pendant que l'heure avance, que rien n'a plus d'importance,
un prisonnier sur qui l'on tire, une fille qui souffre le martyre,
dans une famille d'assassins,
tout ne finit pas toujours bien, un souffre-douleur à l'école
Pour cent qui rient
Un seul qui pleure
Pour un bonheur
Mille malheurs

Et pour un riche, cinquante pauvres, rien n'est facile sous le soleil,
pas d'oeuf sans casser les omelettes, disait encore le vieux squelette

J'ai fait du mal
J'ai fait du bien
Le temps qui passe je n'y peux rien

J'ai aimé rire avec toi
J'ai aimé pleurer dans tes bras
J'aimais le soleil et la joie
Je l'ai perdue tellement de fois
Le vent est doux au cimetière, deux amoureux, un solitaire,
et un cortège qui suit la bière d'une grand-mère
Le vent est doux au cimetière, deux amoureux, un solitaire,
et un cortège qui suit la bière d'une grand-mère, qui vient nous rejoindre

Pour un heureux douze perdants, cinquante morts pour un diamant,
pour une femme et son amant douze balles dans un bain de sang,
plus loin une femme autoritaire écrase des enfants le père,
constamment acerbe, toujours maussade, jalouse comme une palissade,
et à côté ce vieux connard qui tape sa vieille sur le placard
tandis qu'un jeune possessif surveille la sienne comme un récif,
sur lequel chaque élan de joie s'écrasera comme un navire, pour qu'enfin le jour arrive

Du résultat que je constate tout autour de ma tombe,
ces pierres tombales où sont inscrits les noms d'époux et d'épouses
qui ont réussi l'exploit de s'enlever la vie ensemble, de s'enlever la vie ensemble

Le sourire de la boulangère sera toujours reproché aux pères,
ceux-ci se vengent sèchement quand la femme a un amant,
rien de nouveau sous le soleil, la mauvaise foi toujours pareille
Et autour des petits enfants ont lieu ces non-dits charmants
Qui font du couple le ciment
De la société le ferment
Avant qu'on parte les pieds devant (x2)

Mon nom à moi est écrit seul, mais moi jamais je ne m'engueule,
avec une mégère de tombe, je n'ai pas le silence qui plombe
Je n'ai pas le silence qui plombe

Comme les enterrés d'à côté
Dont l'éternelle exclusivité
Fait le gazon si doux et ras
La stèle double et ah aha ha
Et aha ha ha

Dernière mise à jour le 12 avril 2008. Conception: SD. Photo par Christophe Chat-Verre.
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