Francofolies : j'ai vu Leloup, le Shock, Lapalme
par Pierre-Mathieu Tremblay
dans Showbizz.net, 30 juillet 2001
Critique

Belle soirée en perspective !

L'idée de jumeler Stefie Shock à Jean Leloup aura pu surprendre au premier abord mais cette association se sera avérée fort réussie. Hier soir, Stefie Shock aura réussi à chauffer le Métropolis et, assurément, à convaincre plus d'un spectateur de la qualité de son travail, malgré la sonorisation approximative dont il a été victime. La plupart des extraits radio ont été interprétés mais avec une énergie décuplée. Une très bonne première partie...

Un bref détour par la scène extérieure sur laquelle jouait Lapalme s'est avéré un choix judicieux. Lapalme, il a lancé son premier album de façon presque confidentielle plus tôt cette année. Il ne faut toutefois pas que ce gars-là reste dans l'ombre. Son rock est solide et ses histoires ne ressemblent à rien de ce qui est écrit par les autres. Hier, il a livré des versions de ses pièces assez conformes à celles de l'album mais il s'est aussi permis quelques extravagances dont ce couplet jappé dans LA ST-GEORGE-HENRI et la modification de quelques paroles avec une spontanéité magnifique. CAROLE, PITIÉ et LE PREMIER ASSISTÉ SOCIAL DE L'ALPHA DU CENTAURE étaient au rendez-vous, de même qu'une nouvelle pièce dénonçant les médias.

Retour au Métropolis où Jean Leloup renouait avec ses fans en interprétant la plupart de ses succès. Une des grandes forces de Leloup en spectacle a toujours été son imprévisibilité. Hier, ce fut sa plus grande lacune. Prendre la liberté d'interrompre une pièce, d'en écourter une autre peut passer mais il y a des limites à ne pas franchir : hier, il a interrompu DÉCADENCE pour reprocher au public de chanter et n'y est pas revenu, a réduit SANG D'ENCRE à un couplet et un refrain avant de quitter la scène sans explication, prétextant prendre un break. Pour tout dire, Leloup ne donnait pas l'impression d'avoir envie de jouer, hier. À moins qu'après avoir fait le coup du personnage à boa et à haut de forme en 1991, il ait décidé d'interpréter un personnage de scène égocentrique. Pour conclure, il faut quand même mentionner qu'un mauvais spectacle de Jean Leloup est quand même supérieur à la quasi totalité des spectacles qu'on peut voir. Les moments forts sont venus principalement des versions d'ISABELLE, NATHALIE et 1990 en rappel.

Aujourd'hui, lundi, les Francofolies font relâche. Les spectacles reprendront de plus belle mardi.

(Article original)


page principale | articles: alphabétique | articles: chronologique | photos

Dernière mise à jour le 31 juillet 2001.
http://news.lecastel.org
Conception: SD