Jean Leloup nous dévoile son Paradis City
par Marianne Fortin
dans patwhite.com, 18 décembre 2014
Critique

Dès que l’on traverse ses portes, le Planétarium devient l’aérogare de Nulle Part où les passagers attendront leur vol en destination de Paradis City. C’est sous une projection numérique cosmique que l’on découvre Paradis City : le nouvel album de Jean Leloup.

L’union de la projection d’images spatiales, au plafond du théâtre, et de l’écoute intégrale de l’album, rend ce spectacle, une expérience planante et hypnotisante. Plusieurs ont dit, en sortant de la salle, avoir l’impression de flotter. Les images et la musique sont en parfaite symbiose comme si le sens et les émotions qui émanent des mots de Jean Leloup étaient directement projetés au-dessus de nos têtes. Comme si l’univers (spatial) devenait l’univers de Jean Leloup : son Paradis City.

Le spectacle nous fait voyager à travers le temps et l’espace. Les chansons ont été composées à partir des évènements qu’il a rencontrés au cours des dix dernières années. Elles racontent ses trajets, ses moments de vie, ses destinations qui vacillent entre la vie et la mort : «Nous sommes les marionnettes du temps qui s’arrête».

La dualité est omniprésente dans son univers où : «Désespoir et Espoir tombent amoureux». Il y a toujours une parcelle de lumière pour percer la profondeur de la noirceur comme les étoiles au fond de la nuit qui illustrent la chanson Willie : «Les étoiles sont magnifiques le ciel est noir de ce noir bleu que l’on voit quand on est triste ou bien joyeux».

On perçoit une absence de contrôle des sentiments dans ses chansons. Il nous décrit la Zone zéro comme «l’endroit où tu pleures et tu penses que tu ris», «l’endroit où tu meurs et tu penses que tu vis», «l’endroit où t’as peur et tu penses que tu pries». Il s’identifie comme un chien dans une chanson. Peut-être qu’il fait référence au courage que doit se munir le chien à trois pattes qu’il a rencontré au cours de son voyage… Combattant, voyageur fatigué à la recherche d’un peu de calme, de paix et de liberté intérieurs, il trouve le bonheur dans ce qui l’entoure: la nature, le simple fait d’être en vie.

Vous pouvez suivre Jean Leloup via Facebook : https://www.facebook.com/jeanleloupofficiel
Pour écouter son album allez sur http://jeanleloup.bandcamp.com/album/paradis-city

Crédits photo: Marianne Fortin-Lepage, Toma Iczkovits, Bruno Guérin
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Dernière mise à jour le 14 février 2015.
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