C'est sous un ciel étoilé qu'un Jean Leloup particulièrement en forme a amorcé la Fête du lac des Nations devant près de 30 000 spectateurs, hier soir au parc Jacques-Cartier.

Leloup n'a pas tardé à réchauffer la jeune foule, certaines personnes se laissant même emporter par le body surfing sur la très connue Edgar, chantée à l'unisson par Leloup et son public.

Le spectacle principal succédait aux feux d'artifice de Boréal Fireworks, du Nouveau-Brunswick, qui a exploité avec un immense succès le thème de la déportation des Acadiens. Deux chansonniers ont toutefois privé plusieurs spectateurs de l'introduction aux feux, continuant à chanter du Harmonium même si toutes les lumières étaient éteintes...

Le public a bien vite oublié ce petit accroc en se laissant plutôt envoûter par des feux d'artifice teintés d'histoire. « C'est un des plus beaux que j'ai vus, a souligné Renée Lessard, de Sherbrooke. Il y avait beaucoup d'innovations et ce n'était pas un pattern classique. » Son conjoint, Bernard Beaupré, abonde dans le même sens: « C'est le fun quand on comprend le message. »

Ce message, l'équipe de l'artificier acadien Bernard Frigault l'a livré de brillante façon pendant une quinzaine de minutes par des feux parfaitement synchronisés avec la musique typiquement acadienne. Le bleu, le blanc et le rouge, couleurs de l'Acadie, ont été particulièrement mises en évidence dans le ciel, notamment par de nombreux parapluies géants qui se succédaient sans relâche, ce qui a semblé plaire au public.

Mais le spectacle s'est déroulé aussi au sol, sur les plates-formes installées au beau milieu du lac des Nations. Il fallait vraiment être sur le site pour voir s'enflammer un village entier, maisons et églises comprises. Dommage pour les gens qui avaient décidé de bouder le site au profit du pont Jacques-Cartier...

La soirée s'est amorcée par le spectacle de Stefie Shock, qui a tenté de délier les jambes du public par ses chansons plus connues, dont « Je combats le spleen » et « Zones rébarbatives ». La foule était toutefois dispersée, ne semblant pas trop connaître l'artiste à la voix profonde qui chantait - ou peut-être même disait - de la poésie sur une musique urbaine.

Certains ont toutefois été comblés par Shock, comme en témoigne Josée Petit, arrivée dès 19h30 pour voir Jean Leloup de près. « Je connaissais juste trois chansons de Stefie Shock, mais c'est vraiment bon! Il est dedans, il est drôle et il est cool. »

Demain, La Chicane revient à la Fête pour une deuxième année de suite, après le spectacle de Vénus 3 et les feux d'artifice de la firme québécoise Fiatlux, sous le thème « Les contraires s'attirent ».

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