Robert Charlebois sur...
par Alain De Repentigny
dans La Presse, 18 novembre 2006
Entrevue

YVON DESCHAMPS

Peut-être mon plus vieil ami depuis l'âge de 16 ans. On se voit, on se quitte, on sera toujours très près l'un de l'autre. Lui aussi a eu des hauts pis des bas. Des carrières égales à hauteur des genoux, il y en a, mais des carrières qui flyent, des sommets les plus vertigineux aux gouffres les plus angoissants...

FIDEL CASTRO

Un révolutionnaire honnête qui a grimpé son peuple au niveau de la table et qui va rater sa sortie, mais y a-t-il une façon de réussir notre sortie qu'on soit révolutionnaire ou non? Fidel ne pouvait pas apporter la fantaisie à son peuple. Il leur a apporté beaucoup de choses, l'éducation, pas de chômage etc. Les trois ratages c'est le petit-déjeuner, le déjeuner pis le souper.(rires)

LUC PLAMONDON

J'adore Plamondon. C'est toujours un plaisir de rencontrer ce gars-là parce qu'il est intelligent. C'est un orfèvre des mots. Des fois, les gens confondent simple et quétaine. Les grands esprits sont capables du meilleur et du pire. Quand il a fait ses chefs-d'oeuvre, il y avait Berger ou Cocciante pour lui serrer la vis. Quand Luc est trop tout seul, c'est tampax et solo de sax, faut le surveiller. La première version de J't'aime comme un fou, y avait des Tintin pis des Milou aussi, qu'on a enlevés.

LÉO FERRÉ

De loin celui que j'ai le mieux connu. Quarante villes de France ensemble. Je l'ai trouvé simple, même exagéré dans sa simplicité. Immense poète, assez pour bloquer quelqu'un. Quand on est jeune, faut pas se dire il y a eu Ferré, Trenet, Gainsbourg. Si tu te mets ça dans la tête, t'écris plus rien.

DUMAS

Je l'ai vu à La Tulipe, avec un trio derrière lui. Je l'ai trouvé extrêmement moderne. Aussi moderne que les groupes anglais actuels. J'étais impressionné, oui.

RÉJEAN DUCHARME

La rencontre naturelle de ma vie. L'être avec lequel j'ai le plus ri bien qu'il soit profondément lucide et noir. Ça reste notre plus grand écrivain. J'aimerais ça qu'il envoie des petits paquets à Gallimard de temps en temps.

JEAN LECLERC

Jean-Pierre Ferland, Dédé Fortin, c'est des plumes qui m'impressionnent. Lui, c'est peut-être trop. On dirait qu'il fait le trip de Ferré à la fin de sa vie, qui rejetait la mélodie, qui rapait, sans le beat du rap, des logorrhées verbales de 85 lignes... Ça s'appelle la liberté d'esprit, mais la vraie liberté d'esprit ça peut aussi s'appeler : si t'as pas envie de le faire, fais-le pas.

MALAJUBE

Je sais ce qu'ils ont voulu faire avec leur album parce que moi-même j'ai déjà fait ça : la voix traitée comme un instrument. J'aimerais que ça soit plus facile à lire. Ils ont fait ma première partie dans un festival en plein air cet été et j'entendais tout, j'étais dans ma loge, même pas en avant, et je me disais mon Dieu si leur disque était mixé de même, je l'écouterais...
page principale | articles: alphabétique | articles: chronologique | photos

Dernière mise à jour le 2 décembre 2006.
http://news.lecastel.org
Conception: SD