'Le récital classique' de Jean Leloup
par Kathryne Lamontagne
dans Le Journal de Québec, 7 juillet 2012
Entrevue

C'est à un "récital classique de toutes ses chansons les plus connues depuis 25 ans" que Jean Leloup conviera la foule, demain, sur les plaines d'Abraham, cette "très grosse moto" que Wolf et ses musiciens comptent bien faire rouler.

Air désinvolte, cheveux longs cachés sous un chapeau, tout de noir vêtu, Jean Leclerc s'est adressé aux journalistes, hier, où il a expliqué les détails de son spectacle durant lequel les "motions corporelles flabergasteront les cultures étrangères par leur beauté".

L'artiste derrière Isabelle, L'amour est sans pitié, Cookie, Le monde est à pleurer et I Lost my Baby compte ainsi jouer "sous les étoiles-confetti" le meilleur de ce qu'il a créé, lui qui considère avoir pondu "deux ou trois chansons pas pires" par année, depuis ses débuts, en 1983.

"Je n'ai pas besoin de composer un nouveau truc. J'aime ça aller dans mon cerveau et chercher des nouveaux trucs, mais là j'ai dit non. Là là, c'est le récital. Je fais le récital. Récital. C'est beau à dire récital", a-t-il lancé, en riant.

Mais ne fait pas un récital qui veut, ni à tout moment. "J'avais pas de quoi faire un récital à l'époque. Je m'excuse, mais là, j'ai des nouvelles tunes. Là, on a l'ensemble d'un récital. Un récital, tu commences ça à l'âge de 50 ans, même plus vieux", lance l'homme de 51 ans.

Reste que le tout donne plutôt de bons résultats, les premières critiques de cette nouvelle tournée étant plus que positives, jusqu'ici. "J'ai fait mon best à date, je m'arrache le cul, quand je sors du show, je suis fatigué. C'est des shows de deux heures. Pour pépé, c'est difficile", a-t-il souligné.

Retour sur le pow-wow

Questionné à cet effet, Wolf est revenu sur son passage "extraordinaire" au Colisée Pepsi, en 2008, qui avait suscité de vives critiques de la part de la presse et du public, qu'il avait vivement insultés.

"J'ai fait le grand chef, j'était fâché contre la foule; après ça, j'étais content, y avait de la discussion. Il y en a qui s'en sont fait beaucoup, beaucoup, mais moi, j'ai trouvé ça très drôle. On a fait des gros grooves, avec un band rock'n'roll québécois, avec un côté heavy métal, mélangé avec de la danse contemporaine et des décors amérindiens. Moi, c'était un trip. C'est de l'art pop, un peu comme Andy Wharol", lance-t-il, cigarette au bec.

Trip en Asie

Après sa tournée estivale, Jean Leloup quittera pour l'Asie, un projet qu'il caresse depuis sept ans, pour y faire de la moto, "jammer avec la tribu là-bas" et peut-être même enregistrer des chansons en Inde ou en Afrique et tourner un film.

Chose certaine, il ne partira pas avant la fin de ses récitals. "Je me tape des récitals, tout à coup que je meurs en route. Je leur dois ça", a-t-il dit, prétextant qu'il pourrait être attaqué par des crocodiles, mangé par des tarentules, ou converti en moine, lors de son voyage.

Jean Leloup sera sur la scène Bell des plaines d'Abraham, demain à 21h30. Misteur Valaire assure la première partie.

CE QU'IL A DIT

"Avec des chansons, t'as comme des photos des moments émotifs hot. Je ne sais pas moi, t'es en amour et ça ne marche pas. Là, t'as un six mois de platitude où tout le monde te trouve plate et, à un moment donné, tu as un éclair tu fais une chanson et ça a l'air beau."

"Si j'avais passé ma vie à vouloir faire plaisir à tout le monde, je n'aurais jamais rien fait. Quand je suis parti avec ma guitare à 18 ans, je n'ai pas commencé à composer des chansons pour faire plaisir à toute l'industrie."

"On a la plus belle génétique dans le nord de l'Amérique, une espèce de mélange suave. À part le Brésil." -- Jean Leloup

Photo : Stevens Leblanc. Jean Leloup a expliqué aux journalistes les détails du spectacle qu'il donnera demain, sur les plaines d'Abraham.
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Dernière mise à jour le 15 août 2012.
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