Le retour de Leloup au Colisée : Un show qui rince
par Marc-André Boivin
dans Canoë, 29 août 2008
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Parmi les choses que Jean Leloup a dites durant le point de presse tenu vendredi après-midi au Colisée Pepsi de Québec, où il doit donner un spectacle samedi, au moins une chose était claire: le show devrait déménager pas à peu près, gracieuseté du guitariste Steve Hill et de son band.

Le chanteur a fait honneur à sa réputation lors de cette rencontre avec les médias. Arrivé avec quelques minutes de retard, guitare à la main, cigare au bec, il s'est exprimé sur tout et sur rien, et dans le désordre. «Je m'excuse, mais un stress dégénératif m'empêche de ne pas fumer», lance-t-il d'entrée de jeu.

Dès la première question à propos de ce qu'il réservait samedi soir aux 6000 spectateurs qui ont déjà leurs billets, il s'est levé d'un bond et a vidé sa valise. Paires de bottes, de bas, de bobettes, paquet de cigares, cahier pour écrire, chemises et bien sûr, la corde de 20 pieds, toujours utile pour un jeune indien qui part en voyage.

«C'est un show, comme d'habitude. Un spectacle de rock n' roll avec Steve Hill qui joue merveilleusement bien de la guitare», finit-il par dire tout juste avant de s'en prendre aux photographes présents qui le bombardaient de flash évidemment. Une gang d'indiens, la reine d'Angleterre, des totems et des costumes, le chanteur semble avoir mis le paquet pour ce grand retour sur scène, lui qui avait même abandonné il y a cinq ou six ans la scène ainsi que le nom de Jean Leloup pour s'appeler Jean Leclerc.

«L'histoire de changement de nom, c'était parce que je ne voulais plus faire toujours la même chose ce qui est un peu chiant. Mais là, je me suis rendu compte que j'obligeais les gens à se forcer en m'appelant Jean Leclerc», admet-il. Ce n'est pas le manque d'argent au contraire. Le chanteur affirme ne pas en avoir besoin.

On peut maintenant être sûr de trois choses, Leloup veut jouer de la musique, danser et faire de la business avec les dernières tribus primitives qui n'ont toujours pas été contaminées par l'Internet, qu'elles soient de la Polynésie, inuites ou amérindiennes. Il n'est pas question pour lui de reprendre la route pour une série de concerts à n'en plus finir, même si le Centre Bell est dans l'air pour le moment. Des discussions seraient effectivement en cours pour que le chanteur s'y produise.

«Je ne veux pas en faire beaucoup, mais de temps en temps. L'idée c'est de travailler avec plein de gens différents. J'ai envie de tripper avec beaucoup de monde», poursuit celui qui revient de l'Asie où il a tourné un film avec des acteurs au Vietnam, en Thaïlande avant de revenir au Québec pour travailler à la trame sonore de ce film.

Pour le reste, dites-vous que Jean Leloup a complètement abandonné l'idée de retourner sur les bancs d'école pour étudier la médecine, trop éc½uré qu'il était par les furoncles. «J'ai plutôt décidé d'être un artiste comme Van Gogh qui s'était coupé l'oreille pour ensuite l'envoyer à sa blonde, ce qui soit dit en passant ne se fait pas», confie-t-il.

Puis il prend sa guitare, nous donne un aperçu d'une trentaine de secondes de trucs qui l'allument, courte prestation qu'on aurait voulu plus longue. Puis en partant, il fait une promesse. «C'est un show qui rince en sacrament. Attachez votre tuque parce que ça va être vraiment bon», affirme-t-il.

Photo © Canoë/Marc-André Boivin: Jean Leloup promet tout un spectacle samedi soir à Québec.
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Dernière mise à jour le 21 février 2010.
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